mercredi 31 mars 2010
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Les réactions à ce blog sont modérées. Les posts injurieux, incohérents, liberticides, de même que le dénigrement systématique à l'encontre "des journalistes qui s'octroient le droit de donner leur avis sur tout" (sic) pour reprendre la formule magique récurrente... n'ont pas leur place ici. En revanche, les commentaires critiques et constructifs sont les bienvenus.
"Passeur de savoirs", Véronique Anger s’intéresse à la pensée complexe et transdisciplinaire, à la vie des idées en général et à la psychologie des foules en particulier. Son crédo :Les idées sont faites pour essaimer, résonner et faire... raisonner ! En 1994, après plusieurs années d’expérience dans les métiers de la communication, elle fonde C@rpe diem communication, société de conseil en communication spécialisée dans l’édition d’entreprise. En août 2000, parallèlement à ses activités de consultante, elle crée deux publications en ligne, Les Di@logues Stratégiques et Des idées et des Hommes (qui deviendra la maison d’édition éponyme qu’elle dirigera de 2006 à 2008). Dans Les Di@logues Stratégiques, Véronique Anger- donne la parole à des personnalités et des penseurs-phares issus d'horizons différents qui apportent un éclairage transdisciplinaire sur les nouveaux espaces de savoir et les grands enjeux qui fondent les politiques des sociétés de demain. Elle établira un parallèle entre le climatologiquement correct et l’émergence d’une nouvelle religion planétaire (l’écolomania) dès 2005 et consacrera une trentaine d’articles à ce sujet. Dans son essai, La dernière Croisade. Des Ecolos... aux Ecolomaniaques !(L’Arganier, 2009) elle analyse les mécanismes qui ont conduit de l'écologie à cette « éco-religion ». Quelques livres récents : Les Di@logues Stratégiques. Mieux comprendre la complexité et l’évolution du monde préfacé par le scientifique Joël de Rosnay (lire la préface - Des Idées et des Hommes, 2007), Scandales à l’Elysée. Des réseaux mafieux corses à l’international terrorisme, de l’affaire des plombiers aux otages du Liban (avec Robert Montoya, JM Laffont, 2004). A paraître : Billets d’humeur et petits dialogues entre amis..
La dernière Croisade. Des Ecolos... aux Ecolomaniaques ! est un livre contre le sectarisme et le terrorisme intellectuel en partie inspiré par cette réflexion encore utilisée de nos jours : « Il vaut mieux avoir tort avec Sartre que raison avec Aron ». Un adage d’une stupidité sans nom qui incarne cette mauvaise foi et cette radicalité revendiquées au nom de l’idéologie. Une petite phrase qui symbolise l’esprit étriqué et mesquin et donne une légitimité au sectarisme et à la haine de l’autre.
La France, notamment, s'enfonce dans le sectarisme et la haine de l'autre dans le débat politique et "climatique". Depuis que le monde -avec la chute du Mur- a perdu ses repères (comprendre : un ennemi bien identifié) en même temps que ses illusions, il a fallu trouver d'autres combats. Et si un combat en remplace un autre, quand les extrêmes s'affrontent, ce sont toujours les mêmes forces qui s'opposent en vérité, deux systèmes de pensée antagonistes : d'un côté l'anti-occidentalisme par des nantis au ventre plein, chantres de la décroissance économique et de l'anti-capitalisme prônant le fondamentalisme écologique et, de l'autre, la démocratie, la liberté, l'écologie responsable et l'humanisme.
Une bonne part des conflits entre individus vient du fait que certains tentent de s'approcher au plus près de la vérité quand d’autres refusent de voir bousculer leurs savoirs, leurs pouvoirs, leurs certitudes, leurs croyances ou leurs utopies. La fin ne justifie pas les moyens et employer le mensonge pour servir une cause, aussi juste soit-elle, est un jeu pervers qui peut conduire -si l’on n’y prend garde- de la démocratie au totalitarisme.
Je constate aussi chaque jour ou presque que l'être humain est, par nature, un être de mauvaise foi. Le rapport qu'il entretient avec la vérité guide ses décisions et ses actes dans tous les domaines (politique, personnel, professionnel, amoureux,...). Et quand la vérité le dérange ou bouscule ses certitudes, il s'enfonce dans le déni ou invente une vérité correspondant mieux à ses croyances, à ses utopies ou à l'opinion qu'il a de lui-même. Je suppose que je n'échappe pas à la règle, nous sommes tous plus ou moins atteints : tout dépend de nos rêves et de nos ambitions... et donc de notre perception de la réalité !
Autos vertes, Maudits Français, casseurs de grève, blogueurs schizophrènes, parisianisme, racisme, évasion, Obamania, baby boomers, réseautage social, intolérance, altruisme, sectarisme, éducation, recherche scientifique, éco-religion, grippe A (H1N1), capitalisme, complexité, courage intellectuel, éthique, valeurs républicaines, laïcité, liberté d’expression, biologie de synthèse, politique, Eyjafjöll, internet, démocratie, réchauffement climatique, Europe, conformisme intellectuel,…
Autant de thèmes abordés sous la plume impertinente de Véronique Anger. Ces billets, au ton souvent léger, parfois féroce, sont prétextes à pousser le lecteur à s’interroger sur la société dans laquelle il vit et à se poser des questions sur ceux qui monopolisent la parole et, plus largement, une certaine élite intellectuelle et politique, les «people», les médias et les puissants de ce monde…
Au fil des pages, l’auteur fait sienne cette déclaration de l’éditeur américain André Schiffrin, grand défenseur de l’édition indépendante: «Notre rôle est d’être contre-cyclique. C’est précisément quand tout le monde est d’accord qu’il faut commencer à se poser des questions.». Elle ne manque pas de rappeler la fonction essentielle du débat de société: faire avancer les idées et, plus que tout, lutter contre la paresse de l'esprit et les idées reçues.
… et, à tout moment, les funambules que nous sommes peuvent basculer, en permanence au bord du chaos ou de l'accomplissement. C’est ce que j’appelle la fébrilité féconde, cet « élan vital », au sens de Bergson, dont certains ne peuvent se passer pour se sentir en vie. Une fébrilité qui oblige à se concentrer et à se dépasser pour garder le cap ou lutter contre les éléments. La contrepartie à cette apparente liberté est un besoin quasi maladif de garder le contrôle sur sa vie, de trouver le bon équilibre pour conserver sa sérénité et se sentir libre. Un équilibre indispensable pour avancer et se régénérer, se réinventer, constamment. A force d’évoluer au bord du chaos, le funambule qui se nourrit de cette « fébrilité féconde » qui, croit-il, rend la vie plus intense tout en faisant de lui un être plus libre et plus fort peut aussi faire un pas de côté et perdre pied. Mais l’intensité ne doit pas s’opposer à la paix avec autrui ni avec soi-même, mais se vivre dans la sérénité.
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