Quelle ne fut pas ma surprise, en ce jour de 1er avril, de découvrir qu’une grande partie du texte d’origine(1) de « L’appel Ethique scientifique et sciences du climat : lettre ouverte » avait été remplacée par de nouveaux paragraphes.
Oubliés le « sentiment d’impunité totale », « la mauvaise foi », « la théorie du complot », « la provocation », la longue envolée sur « la compréhension des liens entre gaz à effet de serre et climat » dans la nouvelle version datée du 29 mars(2). En revanche, s’il est toujours question des « principes de base de l’éthique scientifique, rompant le pacte moral qui lie chaque scientifique avec la société », les pétitionnaires s’obstinent à ignorer les 7 publications scientifiques sur le climat dont M. Courtillot est l’auteur (avec M. Le Mouël).
Sept publications pourtant passées par le filtre standard des publications scientifiques et relues par des pairs : « Ces accusations ou affirmations péremptoires ne passent pas par le filtre standard des publications scientifiques. Ces documents, publiés sous couvert d’expertise scientifique, ne sont pas relus par les pairs, et échappent de ce fait aux vertus du débat contradictoire ». Cette affirmation tendancieuse me semble une bien curieuse façon de lancer un débat « serein », puisque tel serait le désir des 400 chercheurs-climatologues qui affirment : « Au vu des défis scientifiques posés par le changement climatique, nous sommes demandeurs d’un vrai débat scientifique serein et approfondi. ».
Enfin, la nouvelle version mentionne en post-scriptum : « Une version initiale de cet appel ayant été diffusée publiquement le 29 mars, nous avons informé les destinataires de notre initiative ; la lettre et la liste définitives des signataires seront envoyées le 7 avril. ». Et oui, votre serviteur a éventé le projet de cabale en publiant le texte de la pétition en primeur sur AgoraVox mardi dernier... et se félicite d’avoir copié/collé tout le texte plutôt que le lien ! (cf : Climato-scepticisme : Galilée convoqué devant le Saint-Office ?).
Une « fuite » qui a tout de même un tantinet gâché le bel effet de surprise sur lequel comptaient nos 400 scientifiques-réchauffistes épris d’éthique pour lancer leur cabale. Résultat: un nouveau texte rédigé dans la hâte et relayé par les médias « officiels » le jour du poisson d’avril. De là à y voir un fake… A l’ère d’internet, l’information circule plus vite que son ombre… et on ne se méfie jamais assez de la blogosphère et de sa résonance.
(1) Paragraphes supprimés, indiqués en rouge dans la version datée du 27 mars 2010 et copiée/collée à la suite de la nouvelle version.
(2) Changements importants signalés en rouge dans la version datée du 29 mars 2010 ET copiée/collée à la suite de ce billet.
Illustration de Le Honzec
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(1) Première version du 27 mars 2010 (copiée/collée à la fin de mon article « Galilée convoqué devant le Saint-Office ? » publié en primeur sur AgoraVox le 29 mars 2010) :
TEXTE DE LA PETITION
en ligne sur le site du club des argonautes, à l’initiative de Valérie Masson-Delmotte.
« Le samedi 27 Mars 2010
277 Internautes ont signé l’appel Éthique scientifique et sciences du climat : lettre ouverte
Cette page, http://www.clubdesargonautes.org/iF... est destinée aux scientifiques, (universitaires et chercheurs) compétents en Sciences du Climat.
Les signataires s’engagent sur leur expertise scientifique propre. En aucun cas leur signature ne peut engager leurs organismes de tutelle, dont la mention n’est faite qu’au titre de la transparence.
En signant ici, vous acceptez que vos nom et qualité apparaissent dans une liste qui sera rendue publique. A contrario, votre adresse E-mail ne sera pas divulguée, mais pourra être utilisée par les premiers signataires, dans le but exclusif de vous informer des suites de cette démarche.
ATTENTION, VOTRE SIGNATURE NE SERA ENREGISTRÉE QUE SI VOUS LA CONFIRMEZ PAR E-MAIL. N’OUBLIEZ PAS DE LE FAIRE !
Les signatures de ce texte seront recueillies jusqu’au 6 avril au soir, puis le texte signé sera d’abord envoyé le 7 avril par lettre recommandée aux instances scientifiques mentionnées. Nous vous remercions de respecter ce calendrier. Seulement après réception de ces courriers, le texte sera mis en ligne publiquement.
En parallèle, nous vous invitons à faire suivre les erreurs identifiées dans les ouvrages et séminaires mentionnés (numéro de page ou minute, description, et explications par rapport aux faits scientifiques disponibles dans les bases de données ou la littérature scientifique) à valerie.masson@lsce.ipsl.fr"
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Destinataires :
Mme la Ministre de la Recherche
M. le Directeur de la Recherche
Mr le Président de l’Agence d’Évaluation de la Recherche
M. le Président de l’Académie des Sciences
M. le Président Directeur Général du CNRS
Mrs. les Directeurs et Directeurs adjoints de l’INSU et l’INEE du CNRS
M. le Président du Comité d’Éthique du CNRS
Éthique scientifique et sciences du climat : lettre ouverte
Nous, scientifiques du climat, attachés au devoir de rigueur scientifique, interpellons les hautes instances scientifiques françaises : Ministère de la Recherche, Centre National de la Recherche Scientifique, et Académie des Sciences, qui n’ont pas réagi aux accusations calomnieuses lancées à l’encontre de notre communauté.
Un pacte moral relie les scientifiques et la société. Rémunérés par les crédits publics, les scientifiques doivent déployer une rigueur maximale, pour la conception, la réalisation, la publication de leurs travaux. Leurs pairs sont les arbitres de cette rigueur, à travers les processus critiques de relecture, de vérification, de publication des résultats. Les hautes instances scientifiques sont les garants de cette rigueur. C’est sur cette éthique scientifique que repose la confiance que la société peut accorder à ses chercheurs.
Reconnaître ses erreurs fait également partie de l’éthique scientifique. Lorsqu’on identifie, après la publication d’un texte, des erreurs qui ont échappé aux processus de relecture, il est d’usage de les reconnaître, et de les corriger, en publiant un correctif. Ainsi, des glaciologues ont mis en évidence une erreur dans le tome 2 du 4ème rapport du Groupe d’expert intergouvernemental sur l’évolution du climat (« Impacts, Adaptation et Vulnérabilité, chapitre 10 : Asie ») concernant le devenir des glaciers de l’Himalaya. En l’absence de procédure formelle d’« erratum », le GIEC a publié son « mea culpa » (http://www.ipcc.ch/pdf/presentation... ;), reconnaissant l’erreur, et pointant que les processus de relecture du groupe 2 (rédigé et relu par les spécialistes des impacts du changement climatique sur les écosystèmes et l’économie) n’avaient pas fonctionné. En cela, le GIEC a respecté la déontologie scientifique.
Depuis plusieurs mois, des scientifiques reconnus dans leurs domaines respectifs, membres actifs de l’Académie des Sciences, dénigrent les sciences du climat et l’organisation de l’expertise internationale, criant à l’imposture scientifique - comme le fait Claude Allègre dans L’Imposture climatique ou la fausse écologie (Plon, 2010), pointant les prétendues « erreurs du GIEC », comme le fait Vincent Courtillot dans Nouveau voyage au centre de la Terre (Odile Jacob, 2009), dans son séminaire de rentrée de l’Institut de Physique du Globe de Paris ( http://www.ipgp.fr/pages/040805.php...) ou bien dans les « libres points de vue d’Académiciens sur l’environnement et le développement durable » ( http://www.academie-sciences.fr/act...). Leurs accusations ou affirmations péremptoires ne passent pas par le filtre standard des publications scientifiques. Ces documents, publiés sous couvert d’expertise scientifique, ne sont pas relus par les pairs, et échappent de ce fait aux vertus du débat contradictoire.
Ignorons le dénigrement, la théorie du complot et les aspects politiques. Appliquons-leur simplement la même exigence de rigueur qu’à n’importe quel manuscrit scientifique. De nombreuses erreurs de forme, de citations, de données, de graphiques ont été identifiées. Plus grave, à ces erreurs de forme s’ajoutent des erreurs de fond majeures sur la description du fonctionnement du système climatique.
Plusieurs hypothèses sont possibles, pour expliquer la publication d’ouvrages dont certains battent tous les records en termes d’erreurs de forme et de fond pour l’ensemble des arguments scientifiques : s’agit-il d’une provocation délibérée, pour se placer en position de victime, et attirer la sympathie du grand public ? S’agit-il d’incompétence, ces auteurs croyant sincèrement à leurs affirmations fausses, faute d’une connaissance de la littérature scientifique ? D’une mauvaise foi délibérée, l’éthique scientifique étant mise aux oubliettes, et l’apparence pseudo-scientifique (références fausses, courbes inventées, résultats scientifiques détournés…) étant mise au service d’un message avant tout politique ?
Dans tous les cas, la publication de ces affirmations témoigne d’un sentiment d’impunité totale de la part de leurs auteurs, qui oublient les principes de base de l’éthique scientifique, rompant le pacte moral qui lie chaque scientifique avec la société.
Nos observations, nos études des processus physiques, nos outils de modélisation, qui contribuent à une expertise nécessairement internationale, nous montrent que :
• les émissions de gaz à effet de serre, en augmentation, modifieront durablement le bilan radiatif terrestre ;
• la compréhension des liens entre gaz à effet de serre et climat ne repose pas sur des corrélations empiriques, mais sur l’étude de mécanismes physiques, amplement démontrés. Les modèles de climat sont très largement testés sur leur capacité à représenter les processus clés du changement climatique en cours ainsi que des variations climatiques passées ;
• l’amplitude et la structure des changements observés depuis 50 ans sont cohérents avec les conséquences théoriques d’un réchauffement induit par un surplus de gaz à effet de serre ;
• les conséquences d’une poursuite au rythme actuel des rejets de gaz à effet de serre peuvent être graves, d’ici quelques décennies.
Nous, scientifiques du climat, attachés au devoir de rigueur scientifique, interpellons les hautes instances scientifiques françaises : Ministère de la Recherche, Centre National de la Recherche Scientifique, et Académie des Sciences au sujet de leur silence vis-à-vis d’accusations publiques sur l’intégrité des scientifiques du climat, accusations qui sortent du cadre déontologique.
Liste des premiers signataires
Valérie Masson-Delmotte (LSCE)- Edouard Bard (Collège de France / CEREGE)- François-Marie Bréon (LSCE)- Christophe Cassou (CERFACS)- Jérôme Chappellaz (LGGE)- Georg Hoffmann (LSCE)- Catherine Jeandel (LEGOS)- Jean Jouzel (LSCE)- Bernard Legras (LMD)- Hervé Le Treut (IPSL)- Bernard Pouyaud (IRD)- Dominique Raynaud (LGGE)- Philippe Rogel (CERFACS). ».
(2) Deuxième version du 29 mars 2010 (copiée/collée à partir du lien : version de la « lettre ouverte »)
« Le jeudi 1 Avril 2010
489 Internautes ont signé l'appel Éthique scientifique et sciences du climat : lettre ouverte
Cette page, http://www.clubdesargonautes.org/iFPXAGvdz/php/index.php est destinée aux scientifiques, (universitaires et chercheurs) compétents en Sciences du Climat.
Les signataires s'engagent sur leur expertise scientifique propre. En aucun cas leur signature ne peut engager leurs organismes de tutelle, dont la mention n'est faite qu'au titre de la transparence.
En signant ici, vous acceptez que vos nom et qualité apparaissent dans une liste qui sera rendue publique. A contrario, votre adresse E-mail ne sera pas divulguée, mais pourra être utilisée par les premiers signataires, dans le but exclusif de vous informer des suites de cette démarche.
ATTENTION, VOTRE SIGNATURE NE SERA ENREGISTRÉE QUE SI VOUS LA CONFIRMEZ PAR E-MAIL. N'OUBLIEZ PAS DE LE FAIRE !
Les signatures de ce texte seront recueillies jusqu'au 6 avril au soir, puis le texte signé sera d'abord envoyé le 7 avril par lettre recommandée aux instances scientifiques mentionnées. Nous vous remercions de respecter ce calendrier. Seulement après réception de ces courriers, le texte sera mis en ligne publiquement.
En parallèle, nous vous invitons à faire suivre les erreurs identifiées dans les ouvrages et séminaires mentionnés (numéro de page ou minute, description, et explications par rapport aux faits scientifiques disponibles dans les bases de données ou la littérature scientifique) à valerie.masson@lsce.ipsl.fr"
PS : une version initiale de cet appel ayant été diffusée publiquement le 29 mars, nous avons informé les destinataires de notre initiative; la lettre et la liste définitives des signataires seront envoyées le 7 avril.
Deuxième version, 29 mars 2010.
Destinataires :
Mme la Ministre de la Recherche
M. le Directeur de la Recherche
M. le Président de l’Académie des Sciences
Mmes et MM. les Directeurs des acteurs de la recherche publique regroupés au sein de l’Alliance thématique AllEnvi (BRGM, CEA, CEMAGREF, CIRAD, CNRS, CPU, IFREMER, INRA, IRD, LCPC, Météo France, MNHN)
M. le Président de l’Agence d’Évaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur
M. le Président du Comité d’Éthique du CNRS
Éthique scientifique et sciences du climat : lettre ouverte
Nous, scientifiques du climat, attachés au devoir de rigueur scientifique, interpellons les structures référentes de la recherche scientifique française, face aux accusations mensongères lancées à l’encontre de notre communauté.
Un pacte moral relie les scientifiques et la société. Rémunérés principalement par les crédits publics, les scientifiques doivent déployer une rigueur maximale, pour la conception, la réalisation, la publication de leurs travaux. Leurs pairs sont les arbitres de cette rigueur, à travers les processus critiques de relecture, de vérification, de publication des résultats. Les hautes instances scientifiques sont les garants de cette rigueur. C’est sur cette éthique scientifique que repose la confiance que la société peut accorder à ses chercheurs.
Reconnaître ses erreurs fait également partie de l’éthique scientifique. Lorsqu’on identifie, après la publication d’un texte, des erreurs qui ont échappé aux processus de relecture, il est d’usage de les reconnaître, et de les corriger, en publiant un correctif. Ainsi, des glaciologues ont mis en évidence une erreur dans le tome 2 du 4ème rapport du Groupe d’expert intergouvernemental sur l’évolution du climat («Impacts, Adaptation et Vulnérabilité, chapitre 10 : Asie») concernant le devenir des glaciers de l’Himalaya. En l’absence de procédure formelle d’«erratum», le GIEC a publié son «mea culpa» ( http://www.ipcc.ch/pdf/presentations/himalaya-statement-20january2010.pdf), reconnaissant l’erreur, et soulignant que les processus de relecture du rapport n’avaient pas fonctionné pour ce paragraphe. En cela, le GIEC a respecté la déontologie scientifique.
Depuis plusieurs mois, des scientifiques reconnus dans leurs domaines respectifs dénigrent les sciences du climat et l’organisation de l’expertise internationale, criant à l’imposture scientifique - comme le fait Claude Allègre dans L’Imposture climatique ou la fausse écologie (Plon, 2010), pointant les prétendues «erreurs du GIEC», comme le fait Vincent Courtillot dans Nouveau voyage au centre de la Terre (Odile Jacob, 2009) et dans des séminaires académiques. Ces accusations ou affirmations péremptoires ne passent pas par le filtre standard des publications scientifiques. Ces documents, publiés sous couvert d’expertise scientifique, ne sont pas relus par les pairs, et échappent de ce fait aux vertus du débat contradictoire.
Ces ouvrages n'auraient pu être publiés si on leur avait simplement demandé la même exigence de rigueur qu'à un manuscrit scientifique professionnel. De nombreuses erreurs de forme, de citations, de données, de graphiques ont été identifiées. Plus grave, à ces erreurs de forme s’ajoutent des erreurs de fond majeures sur la description du fonctionnement du système climatique. Leurs auteurs oublient les principes de base de l’éthique scientifique, rompant le pacte moral qui lie chaque scientifique avec la société.
Ces attaques mettent en cause la qualité et la solidité de nos travaux de recherche, de nos observations, études de processus, outils de modélisation, qui contribuent à une expertise nécessairement internationale.
Vous constituez les structures référentes de la recherche scientifique française. Les accusations publiques sur l’intégrité des scientifiques du climat sortent des cadres déontologiques et scientifiques au sein desquels nous souhaitons demeurer. Nous pensons que ces accusations demandent une réaction de votre part, et l’expression publique de votre confiance vis-à-vis de notre intégrité et du sérieux de nos travaux. Au vu des défis scientifiques posés par le changement climatique, nous sommes demandeurs d’un vrai débat scientifique serein et approfondi.
Liste des premiers signataires
Valérie Masson-Delmotte (LSCE)- Edouard Bard (Collège de France / CEREGE)- François-Marie Bréon (LSCE)- Christophe Cassou (CERFACS)- Jérôme Chappellaz (LGGE)- Georg Hoffmann (LSCE)- Catherine Jeandel (LEGOS)- Jean Jouzel (LSCE)- Bernard Legras (LMD)- Hervé Le Treut (IPSL)- Bernard Pouyaud (IRD)- Dominique Raynaud (LGGE)- Philippe Rogel (CERFACS) ».
6 commentaires:
À qui fera-t-on croire que la propagande véhiculée, par exemple, par le film d'Al Gore, prix Nobel (de la Paix) de conserve avec le Giec, et donc ses "experts" climatologues, a été en quoi que ce soit respectueuse de l'éthique dont se prévalent maintenant les scientifiques français, alors qu'ils ont piteusement maintenu un "silence assourdissant" sur le contenu dudit film ?
… "silence assourdissant" sur les mensonges et les outrances que contenait ledit film ?
Merci d'avoir communiqué cette première version, il est intéressant d'observer les modifications apportées et d'imaginer les débats qui ont du avoir lieu.
Très bonne et légitime mise au point du géophysicien Vincent Courtillot, qui répond à la pétition des climatologues. Une interview de Marc Mennessier dans Le Figaro du 2 avril 2010 : « Le Giec n'est pas le garant de la vérité scientifique » : http://www.lefigaro.fr/environnement/2010/04/02/01029-20100402ARTFIG00729-le-giec-n-est-pas-le-garant-de-la-verite-scientifique-.php
Lire aussi la lettre adressée par Benoît RITTAUD, chercheur et auteur du livre Le Mythe Climatique, aux hautes instances scientifiques, en réponse à la pétition des 400 climatologues (publiée par Yves Demars dans Le Post du 2 avril 2010) : http://www.lepost.fr/article/2010/04/02/2016834_l-appel-des-scientifiques-contre-allegre-et-courtillot-accuses-de-climato-septicisme-une-tentative-d-entrave-a-la-liberte-d-expression.html
Il est assez étonnant qu’aucun des journalistes (notamment Foucart, Huet, Haski…) ayant reçu par courriel et pour information le 30 mars mon article titré : « Climato-scepticisme : Galilée convoqué devant le Saint-Office ? » publié dès le 29 mars sur mon blog : http://veroniqueanger.blogspot.com/2010/03/climato-scepticisme-galilee-convoque_29.html et daté du 30 mars sur AgoraVox : http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/climato-scepticisme-galilee-72446 (qui a suscité plus de 250 réactions en une journée) n’ait cité ce texte, pourtant largement relayé par de nombreux réseaux, et qui a mis le feu aux poudres en dévoilant l’existence de la pétition des chercheurs-climatologues (289 signataires à ce moment-là).
Une tentative de cabale éventée, qui a conduit les initiateurs a retravaillé leur copie à la hâte et dans un esprit moins agressif. Lire mon article du 2 avril : "400 climatologues en colère : 2 versions pour une même pétition ! : http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/400-climatologues-en-colere-2-72747 - (publié le 1er avril sur mon blog et sur Le Post). La comparaison entre les 2 versions, à 2 jours d’intervalle est assez stupéfiante… mais personne, à part moi, ne le remarquera bien sûr !
Ce qui est le plus consternant, sur le plan de l'éthique dont se réclament les initiateurs de cette pétition, c'est que n'apparaît nullement qui sont les signataires de la première version (avec sa profession de foi sur le CO2) d'une part et, d'autre part, qui sont les signataires n'ayant approuvé que la seconde version. Sachant que la nouvelle version a été publiée à 3H12 du matin (heure de Paris) et qu'elle comptabilisait déjà 277 signatures de la Version 1. Il me semble que, sur un plan éthique, il existe 2 pétitions différentes avec 2 groupes de signature différents. Faut-il s'en étonner ? Car cela fait partie de la méthode non scientifique et dogmatique à laquelle nous ont habitués les alarmistes fondamentalistes... Aucun média officiel n'a relevé cette "anomalie" pour ne pas parler de manquement à l'éthique. Voilà comment les initiateurs de la pétition ont ajouté l'injure à l'insulte et sont allés jusqu'à abuser de la confiance des quelques signataires.
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