Et oui, les vraies urgences, ce n'est pas le réchauffement, mais bien l'eau, les déchets urbains, la surpopulation, l'éducation, la faim, la pollution chimique, les énergies renouvelables et, surtout, SURTOUT, tous ceux qui meurent aujourd'hui de faim et de maladie faute de moyens. AUJOURD'HUI BON ZEUS, pas dans 50 ans ! Enfin, ce discours commence à être entendu et donc répété…
Un décalage énorme s'est installé entre une certaine intelligentsia (médias officiels, politiques, leaders d'opinion, "people", intellectuels médiatisés...) persuadée que la France entière sans distinction pense comme elle. Pourtant cette France s’exprime sur son terrain. Et ce terrain, propice à recueillir le sentiment et les opinions des "forces faibles" (telles que les a définies Sébastien Durand dans son article « le concept de « force faible » ou le nouveau pouvoir des consomma(c)teurs » : http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-concept-de-force-faible-ou-le-66270) c'est la blogosphère. Ce lieu "virtuel" et bien réel à la fois, qui fait peur à tous ceux qui semblent convaincus de détenir le pouvoir et cherchent à imposer leur loi par la voix des médias (devenue trop souvent la "voix de son maître").
Des "puissants" qui ont voix au chapître, que la blogosphère effraie et qui, plutôt que de s'y intéresser ou d’en faire une alliée, crient haut et fort tout le mépris qu'ils ont pour elle et ceux qui s'y expriment . Tantôt les internautes sont « l'armée d'oisifs qui, chaque jour sur Internet, s'empare d'une nouvelle affaire Dreyfus. » (Solé dans son billet "Sortez couverts !" du 23 novembre 2009). Tantôt, c’est « la paranoïa qui semble être le mode d'expression d'une partie de la blogosphère » (éditorial du Monde du 8 décembre 2009).
Amusant aussi comme les journalistes « officiels » qui tiennent les rênes de l’information commencent à sentir le vent tourner et à changer de ton. Et si le ton change, c'est surtout grâce à vous internautes de tous pays..., à la blogosphère, à toutes nos modestes ou grandes contributions. La "majorité silencieuse", ces gens "raisonnables" qui font aussi savoir ce qu'ils pensent à de rares occasions, quand il y a péril en la demeure ou qu'ils n'en peuvent plus. Le bon sens de "ces gens-là" qui s’expriment sur la blogosphère, les conduit à penser que si le gaspillage est une honte, le respect de l'environnement est une nécessité tout autant qu'un partage plus équitable des richesses et une intervention d'urgence pour sauver les vivants menacés aujourd'hui. Une nécessité pour la survie de toutes les espèces sans exception et pour cela, nul besoin d’imposer une nouvelle religion. Le bon sens suffira !
J’ai établi un parallèle entre le "climatologiquement correct" et la religion dans une quinzaine d’articles depuis le début des années 2000 (ce qui m’a valu de me faire traiter de "négationniste" un bon nombre de fois... ) et plus récemment, dans mon essai "La dernière Croisade. Des Ecolos... aux Ecolomaniaques(2) !". Un gros mensonge au service d'une bonne cause ne peut que desservir cette cause et discréditer ceux qui la soutiennent en toute bonne foi. C'est ainsi qu'on annihile des décennies d'efforts pour sensibiliser les foules au Vivant et au développement durable. De même, parce que des scientifiques ont confondu idéologie et sciences tout en oubliant que leur rôle consistait à chercher la vérité scientifique, que la science -symbole de progrès- risque à son tour de se voir discréditée. Un vrai travail de sabotage…
De l’écologie à l’intégrisme écologique, il y a un pas que beaucoup ont osé franchir. Il était temps que les médias les plus écoutés, qui relaient depuis des années les discours catastrophistes des alarmistes, donnent enfin la parole à des scientifiques "raisonnables". Les interventions de Vincent Courtillot ou de Claude Allègre ces dernières semaines sont la preuve que le ton change. Un autre discours, porté par des scientifiques et/ou de simples citoyens qui ne nient pas l’importance de l’écologie bien au contraire, mais qui rappellent comme MM. Allègre et Courtillot en France ou leur confrère au Québec, le géophysicien Raynald du Berger, quelles sont les vraies urgences (encore une fois : eau, déchets urbains, surpopulation, faim et, bien sûr, remplacement des énergies fossiles par des énergies « propres »). Un discours rationnel « fondé sur des données et des observations scientifiques », comme le précise avec pertinence M. Courtillot, commence à essaimer, à résonner et à faire "raisonner" le plus grand nombre.
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(1) Extrait de "Gaspillages, l’éditorial du 11 décembre 2009 du Monde publié sur LeMonde.Fr : http://www.lemonde.fr/opinions/article/2009/12/11/gaspillages_1279209_3232.html.
(2) Editions L'Arganier, novembre 2009.
Voir aussi :
- « Sur le réchauffement climatique » l'exposé de Vincent Courtillot
- « La dernière Croisade »
- Variations sur thème de l'écolomania
Crédit photo : Photolibre.fr
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