Je me réjouis d'entendre enfin quelques voix discordantes, mais je m'interroge : où étaient ces «négationnistes» (je parle des Bruckner, Staune, Zemmour, Haski,...) quand nous n'étions qu'une poignée à oser nous élever contre le discours écolomaniaque ?
Je vous recommande l’article très intéressant de Jean Staune, philosophe des sciences (auteur du livre Au-delà de Darwin, vers une nouvelle vision de la vie(1), publié dans Le Monde du 5 février 2010 : « Darwinisme et Réchauffisme, même combat ? »(2). Je me réjouis d'entendre enfin quelques voix discordantes, mais je m'interroge : où étaient ces voix « négationnistes » -pour reprendre l'expression consacrée- (je parle des Bruckner, Staune, Zemmour, Haski,...) quand nous n'étions qu'une poignée à oser nous élever contre le discours écolomaniaque ? Les leaders d'opinion commenceraient-ils à sortir de leur tanière maintenant que tout danger semble écarté ? C'est toujours mieux que rien me direz-vous, mais un peu plus de courage intellectuel aurait été bienvenu il y a cinq ou six ans…
Vincent Courtillot, géophysicien, membre de l'Académie des sciences, directeur de l'Institut de Physique du Globe de Paris (IPGP), est le nom le plus cité ces temps-ci sur les blogs pour apporter de l'eau au moulin des « sceptiques » et j'en suis heureuse. Pour ceux qui n'auraient pas encore vu son exposé, « Sur le changement climatique »(3), présenté à l'université de Nantes en septembre 2009, je vous recommande cette vidéo pédagogique et fondée sur des faits scientifiques (en ligne sur mon blog). M. Courtillot est l'un des rares scientifiques français(4) avec Claude Allègre à avoir eu le courage de monter au créneau pour dénoncer l'obscurantisme réchauffiste dès le début des années 2000. Au Québec, le géophysicien québécois Raynald du Berger rappelle lui aussi que les vraies urgences sont l'accès à l’eau potable, la gestion des déchets urbains, le problème de la surpopulation, l’accès à l'éducation, la faim et, bien sûr, le remplacement des énergies fossiles par des énergies durables. Un discours rationnel reposant sur des données et des observations scientifiques commence enfin à essaimer, à résonner et à faire « raisonner » le plus grand nombre.
Je me demande aussi ce que faisaient les Yann Arthus Bertrand, Nicolas Hulot et consorts dans leur jeunesse, et pendant ces 35 dernières années ? Que faisaient-ils au lieu de travailler à construire cet autre monde décrit dès 1975 par le médiatique scientifique-futurologue Joël de Rosnay, citoyen éco-responsable depuis toujours et auteur du Manifeste pour une France solaire(5) en 1980 ?
Nos alarmistes d'aujourd'hui avaient 25, 30 ans à l'époque ? Ils ont donc eu tout le temps nécessaire pour relayer ses propositions. Pourquoi ne réagissent-ils que depuis quelques années et, surtout, dans l'urgence et bardés de leurs discours catastrophistes ? Il est impossible que les donneurs de leçons d'aujourd'hui, qui croient avoir réinventé le fil à couper le beurre, n'aient pas entendu cet appel à un monde « durable » ni lu ne serait-ce qu'un seul livre de M. de Rosnay et des grands penseurs du Groupe du Dix alors très actifs (Edgar Morin, René Passet, Michel Serres,...). Je vous recommande la lecture de l’extrait du très actuel essai Le Macroscope(6), « Juste le temps de construire un monde... »(7) qui fait toujours référence aujourd'hui, et décrit l’éco-société de demain vers laquelle nos sociétés riches et modernes devraient tendre.
Mon dernier essai La dernière Croisade. Des Ecolos… aux Ecolomaniaques ! et ma trentaine d'articles publiés depuis cinq ans étaient prémonitoires. Preuve est faite aujourd’hui que le groupe d’experts de l’ONU a toujours considéré que la fin justifiait les moyens. Employer le mensonge, même pour servir une bonne cause ne peut que desservir cette cause, discréditer ceux qui la soutiennent et dégoûter les citoyens honnêtes. C'est ainsi que des décennies d'efforts pour sensibiliser les foules au Vivant et au développement durable sont annihilées. C'est aussi parce que certains scientifiques ont confondu idéologie et sciences, et oublié que leur rôle est de chercher la vérité scientifique que la science -symbole de progrès et de puissance- risque à son tour de se voir discréditée.
Une bonne part des conflits entre individus vient du fait que certains tentent de s'approcher au plus près de la vérité quand les autres refusent de voir bousculer leur savoir, leur pouvoir, leurs croyances ou leurs certitudes. L’éternelle querelle des Anciens et des Modernes…
Si la lutte contre le réchauffement climatique n’est pas véritablement suivie d’effets et se limite à répandre le dogme de l’Écolomania pour mieux contrôler les masses, il y a fort à parier que les citoyens se sentiront abusés et seront tentés de se retourner contre leurs dirigeants. Il leur faudra alors un coupable pour soulager leur colère. Selon le mécanisme décrit par le philosophe René Girard, le pouvoir des puissants qui en abusent finit souvent par se retourner contre eux : « Tel le dompteur de bêtes sauvages, le maître du rite déchaîne les monstres qui le dévoreront s’il n’en triomphe pas par des prouesses perpétuellement renouvelées. ». Les prédicateurs du dogme vert devraient y songer avant de jeter sans mesure leurs idées catastrophistes dans l’arène, car ils risquent de passer subitement du statut d’idole à celui du bouc émissaire, à servir d’exutoire à un peuple exaspéré qui n’aspirera plus qu’à défouler sa peur accumulée.
Mon livre est boycotté par certains vendeurs d’une des plus grosses enseignes de vente de livres qui refusent de vendre « un livre de propagande »… J'ai reçu de nombreux témoignages de membres de mon cercle Facebook qui s'en plaignent, et ne comprennent pas dans quelle société ils vivent. Une société qui prétend vouloir la vérité ? Car de si gros mensonges ne sont possibles qu'avec la complicité de ceux qui les reçoivent.
N’oublions pas que le doute est la force des esprits éclairés et que la dérive sectaire menace quand le besoin de croire est plus fort que le désir de comprendre. Mais le vent tourne, et il se pourrait bien que La dernière Croisade -seul ouvrage à établir un parallèle entre l'écolomania et l'émergence d'une nouvelle religion- connaisse un vrai succès avec les révélations sur la désinformation pratiquée par le GIEC.
Je réclame que toute la lumière soit faite sur les thèses réchauffistes, mais je refuse de participer au lynchage qui s'annonce contre quelques têtes qui serviront de fusibles à toutes les personnes qui ont « mis en scène la peur » (cette campagne de désinformation planétaire) et qui ne seront pas inquiétées. Désigner les responsables oui ; les transformer en boucs émissaires, certainement pas. Rappelons-nous aussi que faute avouée...
En savoir plus sur La dernière Croisade. Des Ecolos… aux Ecolomaniaques ! (L’Arganier, novembre 2009)
(1) Editions Actes Sud.
(2) « Darwinisme et "Réchauffisme", même combat ? ». Jean Staune, Chronique d’Abonnés Le Monde daté du 5 février 2010 : http://www.lemonde.fr/opinions/chronique/2010/02/05/darwinisme-et-rechauffisme-meme-combat_1301374_3232.html.
(3) Vincent Courtillot a récemment publié Nouveau voyage au centre de la terre (éditions Odile Jacob, septembre 2009).
L'exposé de Vincent Courtillot à l’université de Nantes, « Sur le réchauffement » : http://www.objectifliberte.fr/2009/09/rechauffement-climatiquecourtillot-expose-erreurs-du-giec.html. Egalement en ligne sur mon blog : http://blog.veroniqueanger.org/
(4) Marcel Leroux décédé l'an dernier, ex-directeur du Laboratoire de Climatologie (LCRE) du CNRS, compte également au nombre de ces courageux qui ont contesté avec virulence la thèse du réchauffement climatique.
(5) Juste le temps de construire un monde... : http://veroniqueanger.blogspot.com/2009/06/juste-le-temps-de-construire-un-monde.html qui décrit l’éco-société de demain vers laquelle nos sociétés riches et modernes devaient tendre.
(6) Prix de l'académie des Sciences morales et politiques. Editions du Seuil, 1975.
(7) En ligne sur mon blog : http://veroniqueanger.blogspot.com/2009/06/juste-le-temps-de-construire-un-monde.html
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