lundi 29 mars 2010

CLIMATO-SCEPTICISME : Galilée convoqué devant le Saint-Office ?



Les scientifiques climato-sceptiques seront-ils contraints, comme Galilée en 1633, d’abjurer à genoux la formule prévue par le Saint-Office ? Devront-ils faire eux aussi leur profession de Foi et déclarer sur les Saints-Evangiles du « réchauffisme » qu’ils jurent qu’ils tiennent, et tiendront toujours pour vrai, avec l’aide du dieu écolomaniaque, tout ce que la Sainte Eglise affirme, présente et enseigne ? Décidément, l’écologie est une chose trop sérieuse pour la confier aux seuls écologistes surtout s’ils sont climatologues*…

Au nombre des « scientifiques compétents en sciences du climat » (pour reprendre les termes consacrés) signataires de l’appel initié par la paléoclimatologue Valérie Masson-Delmotte, citons les plus médiatisés, le climatologue Hervé Le Treut et le climatologue et géochimiste Jean Jouzel. « Anti-sceptiques » virulents(1), Le Treut, Jouzel et Masson-Delmotte sont tous membres du Groupe International d’Experts Intergouvernemental (le fameux GIEC). Plus intéressant encore, depuis près de dix ans, chacun d’entre eux a tout misé sur la démonstration de la réalité du réchauffement d’origine humaine pour asseoir sa carrière et sa réputation scientifiques. Une carrière qui risque fort de connaître un ralentissement -et les budgets, des coupes sévères- en raison des révélations publiques sur les « erreurs » à répétition du GIEC. Pour ces chercheurs qui soutiennent le GIEC et ses thèses alarmistes sur le réchauffement, empêcher les « hérétiques » de s’exprimer devient une question de survie. Et cette tentative désespérée de faire taire les voix qui s’opposent au discours officiel, dicté par le GIEC à la communauté scientifique mondiale, résonne déjà comme le chant du cygne…
Le retour de la censure et de la mise à l’index ?
Ainsi, 275 personnes (dont la signature n’engage pas leur organisme de tutelle) se sont laissé embarquer, plus ou moins de bonne foi, dans une croisade contre les climato-sceptiques. Car il s’agit bien d’une guerre de religion opposant croyants et non croyants si l’on se réfère à la « profession de Foi » de cette lettre ouverte, ou plutôt de cette « pétition ». Un texte qui sera adressé le 7 avril prochain par courrier recommandé (juste avant sa mise en ligne sur le Net) à : Mme la ministre de la Recherche, M. le directeur de la Recherche, M. le président de l’agence d’évaluation de la Recherche, M. le président de l’académie des Sciences, M. Le président directeur général du CNRS, MM. Les directeurs et directeurs adjoints de l’INSU et l’INEE du CNRS et enfin à M. le président du comité d’Ethique du CNRS. Il ne manque plus que le pape Benoît XVI pour que la liste soit tout à fait complète…
Titrant « Ethique scientifique et sciences du climat : lettre ouverte » (ce texte -qui circule en privé parmi les chercheurs mais sur un lien ouvert- ainsi que la liste des signataires, sont visibles sur le site du club des argonautes et reproduits à la fin de cet article) les chantres scientifiques du « réchauffisme » rappellent le dogme et exigent du Saint-Office(2) (les hautes instances citées plus haut et sollicitées pour prendre position) qu’elles obligent les scientifiques à se conformer à la Règle sous peine d’une mise à l’index…
« Depuis plusieurs mois, des scientifiques reconnus dans leurs domaines respectifs, membres actifs de l’académie des Sciences, dénigrent les sciences du climat et l’organisation de l’expertise internatinale, criant à l’imposture scientifique, comme le fait Claude Allègre dans L’imposture climatique ou la fausse écologie (Plon, 2010) pointant les prétendues « erreurs du GIEC », comme le fait Vincent Courtillot dans Nouveau voyage au centre de la Terre (Odile Jacob, 2009) dans son séminaire de rentrée de l’IPGP(…). ». Revoilà les bêtes noires(3) des alarmistes… Il faut décapiter les hérauts du climato-scepticisme, ou peut-être brûler vifs ces hérétiques sur un bûcher ? Au train où vont les choses, cela ne saurait tarder : il suffirait que le Saint-Office donne raison à ces inquisiteurs des Temps modernes… Mais il faudra alors allumer, non pas deux, mais des dizaines de milliers de bûchers car plus de quarante mille scientifiques(4) dans le monde ont déjà signé des pétitions, appels ou lettres ouvertes, pour alerter les gouvernements de leur pays sur les dangers du catastrophisme ambiant et les mettre en garde contre les extrapolations non scientifiques de certains travaux.
Le GIEC n’est plus vraiment en odeur de sainteté auprès des politiques, et les alarmistes n’ont plus le vent en poupe dans l’opinion publique depuis le fiasco du sommet de Copenhague, il semble donc peu probable que les hautes instances souhaitent se fourvoyer dans ce qui s’apparente plus à une tentative de cabale qu’à un véritable appel à l’aide pour faire respecter l’éthique scientifique. Les signataires l’affirment : « Dans tous les cas, la publication de ces affirmations témoigne d’un sentiment d’impunité totale de la part de leurs auteurs. ». Un « sentiment d’impunité totale »… voyez-vous ça... serions-nous revenus à l’époque où la Congrégation pour la Doctrine de la Foi à Rome accordait aux savants des dispenses pour accréditer leurs travaux ? Les scientifiques climato-sceptiques seront-ils contraints, comme Galilée(5) en 1633, d’abjurer à genoux la formule prévue par la censure du Saint-Office, des inquisiteurs généraux et de leurs cardinaux ? Devront-ils faire eux aussi leur profession de Foi et déclarer sur les Saints-Evangiles du « réchauffisme » qu’ils jurent qu’ils tiennent, et tiendront toujours pour vrai, avec l’aide du dieu écolomaniaque(6), tout ce que la Sainte Eglise affirme, présente et enseigne ? Décidément, l’écologie est une chose trop sérieuse pour la confier aux seuls écologistes surtout s’ils sont climatologues…

Un combat politique pour la décroissance… au nom de la science !
A l’heure où les plus gros émetteurs de CO2 (la Chine est le premier producteur d’éolien et les Etats-Unis investit massivement dans les énergies durables) la vieille Europe -et tout particulièrement la France (empêtrée dans sa taxe carbone...)- ont laissé des scientifiques idéologues discréditer la communauté scientifique aux yeux des élites dirigeantes et du public en utilisant la science –au nom du réchauffement climatique, du principe de précaution et des générations futures- pour servir une cause politique : leur combat pour la décroissance. Des chercheurs climato-alarmistes qui, en refusant le doute scientifique émis par leurs pairs, ont aussi trahi la science et le « pacte moral qui relie les scientifiques et la société ».
A ces scientifiques qui ont une notion dogmatique, religieuse même, de la vérité scientifique, je me permets de rappeler la définition du principe de précaution dont ils se réclament. Définition, publiée dans le Rapport sur le principe de précaution rédigé par le groupe d’experts de l’UNESCO et adoptée par la Commission Mondiale d’Ethique des Connaissances Scientifiques et des Technologies (COMEST) : « Il faut que les scientifiques modèrent l’ambition irréalisable de quantifier sérieusement tous les risques et qu’ils s’orientent vers une ambition plus modeste consistant à caractériser les dangers sous-jacents.(…) L’évaluation des risques et la fixation d’une politique doivent par conséquent avoir l’assentiment du public et bénéficier de sa participation. ». Le principe de précaution, appliqué à tort et à travers, est un frein au progrès parce qu’il n’y a pas de progrès possible sans prise de risque. Il n’est jamais trop tard pour faire son mea culpa...

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*Pour paraphraser la formule célèbre de Georges Clémenceau : "La guerre est une chose trop sérieuse pour la confier à des militaires".

(1) Les figures de proue des signataires de cette « lettre ouverte » :

- Né en 1947, Jean Jouzel, climatologue, géochimiste, est l’ancien directeur de l’institut Pierre-Simon Laplace (IPSL), chercheur au laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (UVSQ-CEA-CNRS), directeur de recherche au commissariat à l’énergie atomique. Il a été vice-président du premier goupe de travail du GIEC sur les principes physiques et écologiques du changement climatique. De même que tous les autres scientifiques membres du GIEC, il partage avec Al Gore et le président du GIEC Rajendra Pachauri le prix Nobel de la paix 2007.

- Né en 1956, Hervé Le Treut, climatologue, spécialiste de la modélisation numérique du système climatique et des évolutions futures du climat. Ses travaux ont donné lieu à une centaine de publications. Il est membre de l’académie des Sciences, directeur de l’institut Pierre-Simon Laplace (IPSL), professeur de mécanique à l’école Polytechnique. Il a publié Nouveau climat sur la terre : comprendre, prédire, réagir (Flammarion, 2009) etL’effet de serre, allons-nous changer le climat ? ( Flammarion, Poche 2009) avec Jean-Marc Jancovici, ingénieur spécialiste de l’énergie et du climat, connu pour ses idées « réchauffistes », Réchauffement climatique avec Lionel Charles (Syllepse éd., 2006), Le changement climatique avec Guy Jacques (Eds Unesco, 2004), Effet de serre avec Jean-Marc Jancovici (Dictionnaire et encyclopédie poche, Flammarion, 2001). Sa communication grand public est axée sur la responsabilité des activités humaines dans le réchauffement climatique.

- Née en 1971, paléoclimatologue ingénieur au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE), Valérie Masson-Delmotte, qui est à l’initiative de cette pétition, ne bénéficie certes pas de la notoriété des personnes qu’elle cherche à atteindre à travers cette pétition. Inconnue du grand public, son œuvre de vulgarisation scientifique se limite à quelques livres pour la jeunesse publiés par Le Pommier dans sa collection MiniPommes : Atmosphère, quel effet de serre ! (2009), Le climat de nos ancêtres à nos enfants (2005) ou Atmosphère, atmosphère (2008). Cet ouvrage (si l’on se réfère au mot de l’éditeur) « entre fiction et documentaire, aborde les enjeux liés au climat. Un habitant venu du futur enseignera bien des choses sur les changements climatiques. ».

(2) La Congrégation pour la Doctrine de la Foi à Rome (dit Saint-Office) fondée sous le nom de Sacrée congrégation de l’inquisition romaine et universelle par le pape Paul III dans la bulle Licet ab initio le 21 juillet 1542, Cette congrégation avait pour mission de définir et lutter contre les hérésies.

(3) Claude Allègre est géophysicien, géochimiste, ancien ministre de l’Education nationale, de la Recherche et de la Technologie du gouvernement Jospin de 1997 à 2000, membre de l’académie des Sciences. Médaille Fields, médaille d’or du CNRS, prix Crafoord pour la géologie, médaille Wollaston. Dernier titre publié : L’imposture climatique, ou la fausse écologie (avec Dominique de Montvalon. Plon, février 2010).

Vincent Courtillot est géophysicien, spécialiste du paléomagnétisme, professeur de géophysique à l’université Paris-Diderot, membre de l’académie des Sciences, directeur de l’Institut du Globe de Paris (IPGP). Ses recherches actuelles s’orientent vers la modélisation des conséquences climatiques des grands "traps" (plateaux basaltiques). Il est l’auteur de nombreuses publications scientifiques (dont 7 publications sur le climat passées par le filtre standard des publications scientifiques, avec Jean-Louis Le Mouël. Cf : "Publications les plus représentatives" sur le site de l’académie des Sciences). Dernier ouvrage publié : Nouveau voyage au centre de la terre (Odile Jacob, septembre 2009).

Je rappelle que MM. Allègre et Courtillot prônent une écologie "réparatrice" plutôt que "culpabilisatrice" et n'ont de cesse d'alerter sur les grandes urgences écologiques, notamment l'accès à l'eau potable, le traitement des déchets urbains, la surpopulation, la faim, l'éducation, la transition vers les énergies durables, etc.


(4) Plus de 40.000 chercheurs dans le monde ont signé des pétitions, appels ou lettres ouvertes pour alerter les gouvernements de leur pays sur les dangers du catastrophisme ambiant et les mettre en garde contre les extrapolations non scientifiques de certains travaux (sources : La dernière Croisade. Des Ecolos... aux Ecolomaniaques ! (annexes) et le site de Climat-sceptique) :
Global warming petition (pétition de l’Oregon) : 31.000 Scientifiques declarent que le réchauffement climatique est un mensonge sans fondement scientifique (OISM)
4.000 Scientifiques signent L’appel de Heidelberg (Science & Environmental Policy Project)
500 Scientifiques émettent des doutes sur le réchauffement climatique anthropogénique (Heartland Institute)
400 Scientifiques éminents ont contesté le réchauffement climatique anthropogénique en 2007 (US Senate Committee on Environment & Public Works)
150 scientifiques, économistes et théologiens signent une lettre ouverte adressée aux signataires de Changement climatique : Un appel évangélique pour l’action (ISA)
105 Scientifiques signent la Déclaration de Leipzig sur le changement climatique global (Science & Environmental Policy Project)
100 Scientifiques signent une Lettre ouverte au Secrétaire Général des Nations Unies (National Post, Canada)
77 scientifiques sceptiques (Business and Media Institute)
60 Scientifiques en appellent à Harper Pour un réexamen de la science du réchauffement global (Financial Post, Canada)
47 Scientifiques signent la Déclaration par des scientifiques de l’atmosphère sur le réchauffement par effet de serre (Science & Environmental Policy Project)
41 scientifiques démontent l’alerte au réchauffement climatique (The Daily Telegraph, UK)
35 scientifiques sceptiques : Les « négationnistes » (National Post, Canada).

(5) Physicien, astronome italien (1564-1642), père de l’observation astronomique et de la physique moderne, Galileo Galilei dit Galilée est célèbre pour avoir soutenu une conception copernicienne de l’univers, ce qui l’a voué aux gémonies des partisans du géocentrisme et de l’Eglise catholique romaine comme chacun sait. Il laisse à la postérité son livre Le dialogue sur les deux grands systèmes du monde commandé par le pape Urbain VIII vers 1620 et publié en 1632, dans lequel il soutient la thèse héliocentrique alors interdite par l’Eglise catholique.

(6) Aboutissement d’une réflexion initiée il y a plusieurs années, par l’article « Claude Allègre, hérétique ? », j’ai abordé le thème de l’écolomania dans une trentaine d’articles. Dans mon dernier essai, La dernière Croisade. Des Ecolos... aux Ecolomaniaques ! (publié aux éditions L’Arganier en novembre 2009 et en version intégrale sur Calaméo depuis le 15 mars 2010) je tente de décrypter « l’écolomania » sous l’angle religieux. N’étant pas scientifique, le propos n’est pas un plaidoyer pour ou contre les thèses sur le réchauffement climatique, mais bien une analyse sur la montée de ce qui ressemble de plus en plus à l’émergence d’une nouvelle intolérance d’ordre religieux. Les questions principales sont : Doit-on accepter sous couvert de bonnes intentions un nouveau dogme religieux ? A qui profite l’écolomania ? Ma vidéo de présentation du livre. Plus d’infos sur le livre.

Lire aussi :
- Le point de vue de Marcel Leroux, climato-sceptique (décédé en 2008).
- « Sur le réchauffement climatique » exposé à Nantes de Vincent Courtillot (septembre 2009)
- Serge Galam : « Le réchauffement n’est pas scientifiquement prouvé ». Son dernier livre : Les scientifiques ont perdu le Nord (Plon, 2008)
- Benoît Rittaud : « Jean Jouzel en panne d’arguments contre « Le Mythe climatique » et son dernier livre : Le mythe climatique (Seuil, 2010).

Illustration : Le procès de Galilée par le tribunal de l’Inquisition catholique romaine. Peinture du XIXème siècle de Joseph-Nicolas Robert-Fleury.

Cet article a été publié en primeur à la Une d'AgoraVox et a suscité plus de 250 réactions en une journée.

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TEXTE DE LA PETITION
en ligne sur le site du club des argonautes, à l’initiative de Valérie Masson-Delmotte :

« Le samedi 27 Mars 2010
277 Internautes ont signé l’appel Éthique scientifique et sciences du climat : lettre ouverte
Cette page, http://www.clubdesargonautes.org/iF... est destinée aux scientifiques, (universitaires et chercheurs) compétents en Sciences du Climat.
Les signataires s’engagent sur leur expertise scientifique propre. En aucun cas leur signature ne peut engager leurs organismes de tutelle, dont la mention n’est faite qu’au titre de la transparence.
En signant ici, vous acceptez que vos nom et qualité apparaissent dans une liste qui sera rendue publique. A contrario, votre adresse E-mail ne sera pas divulguée, mais pourra être utilisée par les premiers signataires, dans le but exclusif de vous informer des suites de cette démarche.
ATTENTION, VOTRE SIGNATURE NE SERA ENREGISTRÉE QUE SI VOUS LA CONFIRMEZ PAR E-MAIL. N’OUBLIEZ PAS DE LE FAIRE !
Les signatures de ce texte seront recueillies jusqu’au 6 avril au soir, puis le texte signé sera d’abord envoyé le 7 avril par lettre recommandée aux instances scientifiques mentionnées. Nous vous remercions de respecter ce calendrier. Seulement après réception de ces courriers, le texte sera mis en ligne publiquement.
En parallèle, nous vous invitons à faire suivre les erreurs identifiées dans les ouvrages et séminaires mentionnés (numéro de page ou minute, description, et explications par rapport aux faits scientifiques disponibles dans les bases de données ou la littérature scientifique) à valerie.masson@lsce.ipsl.fr"
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Destinataires :
Mme la Ministre de la Recherche
M. le Directeur de la Recherche
Mr le Président de l’Agence d’Évaluation de la Recherche
M. le Président de l’Académie des Sciences
M. le Président Directeur Général du CNRS
Mrs. les Directeurs et Directeurs adjoints de l’INSU et l’INEE du CNRS
M. le Président du Comité d’Éthique du CNRS
Éthique scientifique et sciences du climat : lettre ouverte
Nous, scientifiques du climat, attachés au devoir de rigueur scientifique, interpellons les hautes instances scientifiques françaises : Ministère de la Recherche, Centre National de la Recherche Scientifique, et Académie des Sciences, qui n’ont pas réagi aux accusations calomnieuses lancées à l’encontre de notre communauté.
Un pacte moral relie les scientifiques et la société. Rémunérés par les crédits publics, les scientifiques doivent déployer une rigueur maximale, pour la conception, la réalisation, la publication de leurs travaux. Leurs pairs sont les arbitres de cette rigueur, à travers les processus critiques de relecture, de vérification, de publication des résultats. Les hautes instances scientifiques sont les garants de cette rigueur. C’est sur cette éthique scientifique que repose la confiance que la société peut accorder à ses chercheurs.
Reconnaître ses erreurs fait également partie de l’éthique scientifique. Lorsqu’on identifie, après la publication d’un texte, des erreurs qui ont échappé aux processus de relecture, il est d’usage de les reconnaître, et de les corriger, en publiant un correctif. Ainsi, des glaciologues ont mis en évidence une erreur dans le tome 2 du 4ème rapport du Groupe d’expert intergouvernemental sur l’évolution du climat (« Impacts, Adaptation et Vulnérabilité, chapitre 10 : Asie ») concernant le devenir des glaciers de l’Himalaya. En l’absence de procédure formelle d’« erratum », le GIEC a publié son « mea culpa » (http://www.ipcc.ch/pdf/presentation... ;), reconnaissant l’erreur, et pointant que les processus de relecture du groupe 2 (rédigé et relu par les spécialistes des impacts du changement climatique sur les écosystèmes et l’économie) n’avaient pas fonctionné. En cela, le GIEC a respecté la déontologie scientifique.
Depuis plusieurs mois, des scientifiques reconnus dans leurs domaines respectifs, membres actifs de l’Académie des Sciences, dénigrent les sciences du climat et l’organisation de l’expertise internationale, criant à l’imposture scientifique - comme le fait Claude Allègre dans L’Imposture climatique ou la fausse écologie (Plon, 2010), pointant les prétendues « erreurs du GIEC », comme le fait Vincent Courtillot dans Nouveau voyage au centre de la Terre (Odile Jacob, 2009), dans son séminaire de rentrée de l’Institut de Physique du Globe de Paris (http://www.ipgp.fr/pages/040805.php...) ou bien dans les « libres points de vue d’Académiciens sur l’environnement et le développement durable » (http://www.academie-sciences.fr/act...). Leurs accusations ou affirmations péremptoires ne passent pas par le filtre standard des publications scientifiques. Ces documents, publiés sous couvert d’expertise scientifique, ne sont pas relus par les pairs, et échappent de ce fait aux vertus du débat contradictoire.
Ignorons le dénigrement, la théorie du complot et les aspects politiques. Appliquons-leur simplement la même exigence de rigueur qu’à n’importe quel manuscrit scientifique. De nombreuses erreurs de forme, de citations, de données, de graphiques ont été identifiées. Plus grave, à ces erreurs de forme s’ajoutent des erreurs de fond majeures sur la description du fonctionnement du système climatique.
Plusieurs hypothèses sont possibles, pour expliquer la publication d’ouvrages dont certains battent tous les records en termes d’erreurs de forme et de fond pour l’ensemble des arguments scientifiques : s’agit-il d’une provocation délibérée, pour se placer en position de victime, et attirer la sympathie du grand public ? S’agit-il d’incompétence, ces auteurs croyant sincèrement à leurs affirmations fausses, faute d’une connaissance de la littérature scientifique ? D’une mauvaise foi délibérée, l’éthique scientifique étant mise aux oubliettes, et l’apparence pseudo-scientifique (références fausses, courbes inventées, résultats scientifiques détournés…) étant mise au service d’un message avant tout politique ?
Dans tous les cas, la publication de ces affirmations témoigne d’un sentiment d’impunité totale de la part de leurs auteurs, qui oublient les principes de base de l’éthique scientifique, rompant le pacte moral qui lie chaque scientifique avec la société.
Nos observations, nos études des processus physiques, nos outils de modélisation, qui contribuent à une expertise nécessairement internationale, nous montrent que :
les émissions de gaz à effet de serre, en augmentation, modifieront durablement le bilan radiatif terrestre ;
la compréhension des liens entre gaz à effet de serre et climat ne repose pas sur des corrélations empiriques, mais sur l’étude de mécanismes physiques, amplement démontrés. Les modèles de climat sont très largement testés sur leur capacité à représenter les processus clés du changement climatique en cours ainsi que des variations climatiques passées ;
l’amplitude et la structure des changements observés depuis 50 ans sont cohérents avec les conséquences théoriques d’un réchauffement induit par un surplus de gaz à effet de serre ;
les conséquences d’une poursuite au rythme actuel des rejets de gaz à effet de serre peuvent être graves, d’ici quelques décennies.
Nous, scientifiques du climat, attachés au devoir de rigueur scientifique, interpellons les hautes instances scientifiques françaises : Ministère de la Recherche, Centre National de la Recherche Scientifique, et Académie des Sciences au sujet de leur silence vis-à-vis d’accusations publiques sur l’intégrité des scientifiques du climat, accusations qui sortent du cadre déontologique.
Liste des premiers signataires
Valérie Masson-Delmotte (LSCE)- Edouard Bard (Collège de France / CEREGE)- François-Marie Bréon (LSCE)- Christophe Cassou (CERFACS)- Jérôme Chappellaz (LGGE)- Georg Hoffmann (LSCE)- Catherine Jeandel (LEGOS)- Jean Jouzel (LSCE)- Bernard Legras (LMD)- Hervé Le Treut (IPSL)- Bernard Pouyaud (IRD)- Dominique Raynaud (LGGE)- Philippe Rogel (CERFACS).

27 commentaires:

Araucan a dit…

Cela y ressemble beaucoup ... Cela serait-il envisageable au Canada ?

Anonyme a dit…

"parce qu’il n’y a pas de progrès possible sans prise de risque."

entièrement d'accord, mais tenez compte aussi du revers de la médaille. tout progres entraine une régression quelque part. action/réaction, le bilan est nul.

(c'est un scientifique dissident, un scientifique qui n'a pas laché sa conscience qui parle).

Lorgnette a dit…

Si les gens du GIEC sont de dangreux idéologues bornés et intégristes, alors que sont Allègre et ses compagnons de route ?
Entre climato-scepticisme et climato-catastrophisme, il y a des faits, des températures relevées, (et non extrapolées comme dans le livre de notre ex-ministre).
Oui, il est vrai que tous ceux - et j'en suis ! - qui ne travaillent pas directement sur le climat sont très agacés de voir que pour accrocher des financements, il y a des mots qui sont devenus des sauf-conduits obligatoires... Mais ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain !

Virginie Guemas a dit…

Nous ne sommes plus au temps de Galilée.

Cette lettre intitulée "Éthique scientifique et sciences du climat" souligne le devoir de rigueur et d'honneteté de tout chercheur. La validation (ou l'invalidation, là n'est pas la question) du réchauffement global d'origine anthropique doit se faire, non sur la base de supputations mais sur la base d'un raisonnement rigoureux et honnete. La mauvaise foi et les erreurs criantes n'ont pas leur place dans les journaux scientifiques soumis à la relecture par les pairs. Malheureusement, ils trouvent leur place dans les médias ...

M H a dit…

Le réchauffement existe pourtant : le niveau des mers a monté, les glaciers reculent, les extrêmes météorologiques se font plus fréquents, le CO2 (puisqu'on parle toujours de lui) a triplé d'abondance en 150 ans par rapport à ses variations naturelles du dernier million d'années, le rapport isotopique de ce même CO2 prouvant que c'est bien un gaz récent, etc...
Ce serait quand même bien le diable si c'était une pure coïncidence, tous ces phénomènes indépendants.

Après, je veux bien que les scientifiques (dont je fais partie) se battent pour savoir qui exactement en est la cause, de ce réchauffement, et si c'est rédibitoire ou non.

Mais le plus décourageant dans tout cela, c'est que la polémique sur "réchauffement or not, that is the question" empêche, mais c'est son but, de se poser des questions plus profondes : une réflexion sur notre mode de vie.
Nos réserves de charbon, pétrole, gaz tirent à leur fin. D'ici un demi-siècle (mais c'est si loin pour les politiques), elles seront probablement épuisées.
Que ferons-nous ? La politique de l'excès ? Consommons, Polluons, Dépensons, de toute façon après nous le déluge ?
C'est un fait, l'humain moyen (surtout dans nos pays "développés") évite de se poser de telles questions :
Avons-nous VRAIMENT besoin d'oranges en hiver venues de l'autre bout du monde ?
Avons-nous VRAIMENT besoin de trois voitures chacun ?
Avons-nous VRAIMENT besoin de prendre un 4x4 capable de monter à 250 km/h pour aller acheter du pain à l'autre bout de la rue ?
De toute façon, rendez-vous dans 50 ans : sans essence et sans découverte miracle pour des voitures électriques efficaces, on se retrouvera tous à pied dans des villes trop grandes pour nous.

Anonyme a dit…

En tant que vieux scientifique, je suis effaré de ce que je lis ici dans le commentaire de Virginie D.
Après le fait de la pétition qui en appelle à la censure des autorités, cette dame demande aux journalistes de ne pas relayer l'information et de prendre partie pour la liberté ? Qu'elle est cette nouvelle mode de la génération de cette dame (peut-être même madame Delmotte elle-même ?), qui croit que la Vérité est unique et que le reste du monde n'est que foutaises... Pour un budget, les laboratoires spécialisés dans le réchauffement sont prêts au bûcher. Vous devriez avoir honte.
Bravo madame Anger ! Continuez ! vous fûtes parmi les premiers à montrer la montée d'un dogme que nous tous, scientifiques, nous suivions avant de comprendre la manipulation dont nous étions l'objet.
Christian Delacroix

Véronique Anger-de Friberg a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Véronique Anger-de Friberg a dit…

Merci aux lecteurs qui croient encore à la liberté d'expression et au droit des journalistes de s'exprimer sur les grands sujets de société ! (pour les autres : voir ma Nétiquette à ce sujet, merci).
Je rappelle que je prends position contre le dogme climatique et non sur un point de science. Encore que cela ne m'est pas interdit que je sache...

Que ceux qui commentent sans même m'avoir lu retournent à mon essai "La dernière Croisade. Des Ecolos... aux Ecolomaniaques!" (en libre sur Calaméo : le lien est sur ce blog. Et qu'ils ne disent pas, comme je le lis sur d'autres blogs régulièrement, que je fais de l'argent avec ce livre : mon éditeur Nicolas Grondin des éditions L'Arganier reverse 100% de mes droits d'auteur à la Croix Rouge pour Haïti).

Les chercheurs climato-alarmistes (qui seraient donc seuls légitimes pour parler du climat... quelle bonne blague !) investis d'une mission : mener le fameux combat pour la décroissance en utilisant le dogme climatique pour essayer d'aboutir à leurs fins. Ce n'est pas un combat pour l'écologie, non, c'est un combat politique.

"L'écologie est-elle sacrifiée à la croissance ?" titre Le Monde d'aujourd'hui. Et oui, pendant que les sceptiques (Allègre, Courtillot, Berger, Galam, Rittaud & co) alertent sur les vraies urgences (eau, déchets urbains, surpopulation, santé, faim, éducation, dvlpmt des énergies durables,...) les écolomaniaques eux parlent de "décroissance" et préfèrent se battre contre le CO2, et inventer le mythe "réchauffiste" plutôt que relayer l'appel des écolos-sceptiques (et oui, dans "écolo-sceptique" il y a "écolo") à agir maintenant sur les vraies urgences écologiques!

Véronique Anger-de Friberg

Mel V a dit…

Ce qui m'amuse, c'est d'en profiter pour béatifier Allègre au rang de martyr à l'image de Galilée...
N'était-ce pas Allègre lui-même qui ne savait plus calculer la vitesse de chute d'une balle de tennis ou d'une balle de pétanque dans l'air ?
N'est-ce pas lui non plus qui omet à dessein la différence entre météo (phénomène local et à court terme) et climat (phénomène global et à long terme), pour mieux noyer le poisson ?

Quant à la réponse de Virginie, elle souligne simplement ceci : ce ne sont effectivement pas les mass-média ni les sondages qui définissent la véracité de la Physique ou de la Science.
Ce sont des auto-critiques entre scientifiques experts d'un même sujet qui permettent de remonter aux explications les plus probables des faits observés.
La pétition reproche à Allègre et ses consorts de passer par la presse non scientifique (donc non-auto-censurée par le principe du peer-review) pour publier sa négation de l'impact humain sur le réchauffement climatique.
Le public a déjà suffisamment de mal à différencier climat et météo... (oui, "les scientifiques ont du mal à prévoir la météo à plus de 7 jours, alors pourquoi pourraient-ils prédire le climat du siècle prochain ?" pour la même raison que n'importe quel médecin aurait du mal à prévoir votre mort avec une date précise, alors qu'il se trompera peu en prédisant que vous ne serez plus des nôtres dans 100 ans)
Qu'Allègre publie un roman sur le sujet, les climato-alarmistes ne diront rien.
Ici, sous couvert de présenter en égalité de temps de parole à la fois les climato-sceptiques et les climato-alarmistes, la presse néglige le fait que seuls 20% des articles scientifiques des revues scientifiques des vingt dernières années contredisent (constructivement) le réchauffement climatique et/ou l'impact humain. Source de cette statistique : A Carvalho 2008.

Véronique Anger-de Friberg a dit…

@Mel V qui, en attaquant C. Allègre, se garde bien de rappeler que Vincent Courtillot est l’auteur de nombreuses publications scientifiques dont 7 publications sur le climat passées par le filtre standard des publications scientifiques (avec Jean-Louis Le Mouël) comme je l'écris dans mon article. N'en déplaise aux chercheurs climato-sceptiques, ils ne peuvent imposer leurs croyances à tous au nom de la "vérité scientifique".

PS : et pourquoi donc ne signez-vous pas vos commentaires (sauf rares exceptions) sous votre véritable identité ? Ayez au moins le courage de vos opinions que diable...

Véronique Anger-de Friberg a dit…

Je vous invite à lire la réaction de Patrick de Friberg, écrivain : http://veroniqueanger.blogspot.com/2010/03/que-nul-nentre-sil-nest-geometre-par.html

Véronique Anger-de Friberg a dit…

Certains d'entre vous ont sûrement vu le blog de Huet (les commentaires de ses abonnés ne lui sont pas du tout favorables, notamment celui de Christian Delacroix qui cite mon article et celui de Patrick : http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2010/04/climat-400-scientifiques-signent-contre-claude-all%C3%A8gre.html ) ce matin et lu l'article du Monde : "Climat : 400 chercheurs appellent Pécresse à prendre position" : http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/04/01/climat-400-chercheurs-appellent-pecresse-a-prendre-position_1327231_3224.html)
Il semblerait que nos "inquisiteurs" aient dû abaisser leurs cartes une semaine plus tôt que prévu... Ravie d'avoir pu contribuer, à mon niveau, à gâcher l'effet de surprise de cette pétition que l'on peut considérer comme... tuée dans l'oeuf ;-)
Suis-je mauvaise langue si je relève que la plupart des labos auxquels appartiennent les chercheurs alarmistes sont financés par le CEA... mais bien sûr, les grands médias ne font pas du tout le rapport entre le lobby du nucléaire et la "manipulation climatique"...

A signaler, ce post de Christian Delacroix sur le blog de S. Huet : "C'est particulièrement scandaleux pour un journal comme Libération de ne pas citer les sources de l'information. Cette cabale contre les voix discordantes ( et non financées par le CEA) contre le consensus d'un réchauffement anthropique fut révélée il y a deux jours par la journaliste Véronique Anger sur le site des Dialogues stratégiques et sur AgoraVox ( http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/climato-scepticisme-galilee-72446 ). La pétition devait partir le 7 avril et les signataires ont été pris de court.
Lire aussi la réponse de l'écrivain Patrick de Friberg sur la dérive totalitaire des scientifiques du climat qui n'acceptent plus le débat citoyen ( http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/climato-scepticisme-galilee-72446".

Véronique Anger-de Friberg a dit…

Et ce commentaire, très instructif, signé Philippe, un scientifique (tjrs sur le blog de Huet) : "Il y a un moment que j'observe ce phénomène de dérive sectaire et, en tant que scientifique (le méchant CEA !) je ne suis pas signataire de la pétition et je vous avoue avoir du trouver une vile excuse pour ne pas recevoir un blâme et être marqué du fer rouge par l'hystérique en chef. Nous sommes dans l'ère de la religion, le "si vous ne signez pas, nous perdrons nos budgets", "nous ne pouvons maintenant reculer sinon c'est tout le système qui partira en couilles" (ce matin..). Il n'y a pas plus de légitimité en une Masson-Delmotte qu'en un Courtillot (au contraire ! elle veut faire sa carrière alors que le deuxième n'a plus rien à prouver). Il n'y a nojn plus, pas plus de légitimité en nos travaux qu'en d'autres non plus... En science, c'est la découverte de demain qui fera la controverse d'après-demain.
Revenons à une notion saine de la recherche et arrêtons de croire que nous avons raison plus que les autres... Le retour de bâton sera que les vrais ennemis de l'écologie, les lobbies anti-sciences et les ayatollah du progrès à tout prix gagneront: je vous invite à lire les texte soulignés par monsieur Delacroix précédemment, il rejoignent l'appel à la raison lancé par le "légitime" Henri Atlan la semaine dernière."
A lire sur : http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2010/04/climat-400-scientifiques-signent-contre-claude-all%C3%A8gre.html

Véronique Anger-de Friberg a dit…

Pour l'anecdote, les membres du conseil de "Sauvons le Climat" (http://sauvonsleclimat.org/new/spip/membres_ca-cs-cp.php?comite=cs) viennent presque tous du CEA, AREVA, EDF and Co... Bizarre tout de même ces nucléaristes qui veulent à tout prix sauver le climat ! Et le lobby du nucléaire n'aurait rien à voir dans la "manipulation climatique" ? Elle bien bonne celle-là...

Anonyme a dit…

Toujours pas ? Vous n'avez toujours pas corrigé votre attibution gracieuse de la médaille Fields à Monsieur Dupond. Ce n'est ni une insulte ni une opinion, mais une information. Qu'en déduire ?

Véronique Anger-de Friberg a dit…

La déontologie "journalistique" m'interdit de corriger un article sur le fond après sa mise en ligne et, surtout, une fois qu'il a été commenté. Mais je prends bonne note de votre information. Je rappelle aussi que le sujet de mon texte n'est pas M. Allègre mais le dogme écolomaniaque ; il est étrange que vous vous polarisiez sur des individus. De là à y voir une affaire personnelle...

Anonyme a dit…

"La déontologie "journalistique" m'interdit de corriger un article sur le fond"
C'etait donc une remarque de fond selon vous. Je note aussi que votre deontologie n'inclut pas le mot "erratum".

"Mais je prends bonne note de votre information."
Alors en voici une autre, Jean Jouzel est, aussi, Medaille d'or du CNRS.

"Je rappelle aussi que le sujet de mon texte n'est pas M. Allègre mais le dogme écolomaniaque ; il est étrange que vous vous polarisiez sur des individus. De là à y voir une affaire personnelle..."
cf supra

Véronique Anger-de Friberg a dit…

Cher courageux anonyme qui, contrairement à moi ne signe pas ses billets... détendez-vous, vos posts sont passées... Tiens, un autre article qui devrait vous mettre encore dans tous vos états (puisque vous êtes sûrement l'un d'eux), "400 climatologues en colère : 2 versions pour une même pétition !" : http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/400-climatologues-en-colere-2-72747
Que cela ne vous empêche pas de passer un bon WE pascal...

Véronique Anger-de Friberg a dit…

Très bonne et légitime mise au point du géophysicien Vincent Courtillot, qui répond à la pétition des climatologues. Une interview de Marc Mennessier dans Le Figaro du 2 avril 2010 : « Le Giec n'est pas le garant de la vérité scientifique » : http://www.lefigaro.fr/environnement/2010/04/02/01029-20100402ARTFIG00729-le-giec-n-est-pas-le-garant-de-la-verite-scientifique-.php

Lire aussi la lettre adressée par Benoît RITTAUD, chercheur et auteur du livre Le Mythe Climatique, aux hautes instances scientifiques, en réponse à la pétition des 400 climatologues (publiée par Yves Demars dans Le Post du 2 avril 2010) : http://www.lepost.fr/article/2010/04/02/2016834_l-appel-des-scientifiques-contre-allegre-et-courtillot-accuses-de-climato-septicisme-une-tentative-d-entrave-a-la-liberte-d-expression.html

Anonyme a dit…

Chère Madame,

Merci de m’offrir gracieusement la lecture de votre propre billet sur un site autre que le vôtre, mais je décline. Je l’avais déjà lu, et je ne le relirai pas, et ne contribuerai pas à l’augmentation de vos revenus puisque vous êtes sans doute rémunérée au nombre de "hits". Au passage, la publication multiple du même article, par simple copier/coller par vos soins, ne semble pas vous poser de problème de déontologie dans ce contexte. Déontologie donc, alors à moi, vraiment, sincèrement désintéressé, de vous offrir de la lecture:
http://www.manicore.com/documentation/climatosceptiques.html
C’est cadeau !
Mais vous devez sans doute le connaître, puisque il est en lien sur le site rue89, dans un article de votre consoeure qui se donne du mal pour vous paraphraser. A mon avis vous devriez demander des royalties…

Quant à la transparence et l’anonymat : supprimez donc l’anonymat de votre blog. Mais avant, publiez les 2 premiers posts que j’ai fait qui ne sont pas passés.
Signer un papier n’est pas pour autant un gage de transparence. Vous pourriez par exemple nous expliquer par quel cheminement des éléments de courriers privés sont arrivés sur votre blog, et pourquoi ils n’ont pas d’abord été publiés sur des sites français, il n’en manque pourtant pas.
Si vous le faites sur votre site, sur agoravox et lepost, alors je signerai mes posts.

Bien à vous.

PS : Si ce pays redevient un pays, et n’est plus l’hiver, que vous restera-t-il ?
http://www.criacc.qc.ca/climat/suivi/201002_f.html

Véronique Anger-de Friberg a dit…

@Monsieur l'anonyme au bord de l'apoplexie : Sachez qu'en tant que journaliste, je n'ai pas à à livrer mes sources. Ne cherchez pas d'excuses à votre anonymat, votre manque de courage est patent et c'est tout ce qui importe. Par ailleurs, nous ne sommes pas encore sous régime totalitaire que je sache... bien que cela vous arrangerait sûrement dans la mesure où vous feriez partie des censeurs anonymes... et comme votre dernier post publié le démontre (les autres ne l'ont pas été pour raison de non conformité avec ma Netiquette, vous pouvez la lire en haut de mon blog).
Quant à mes sites, ils sont français. Je suis d'ailleurs Française et le fait de vivre au Canada n'y change rien... D'ailleurs je travaille pour des stés clientes françaises. J'ai plusieurs cordes à mon arc, ce qui me permet de publier mes articles gratuitement sur internet, où je le veux (il n'est pas illégal, me semble-t-il, d'ouvrir différents comptes sur AgoraVox, Le Post, Facebook ou ailleurs, mais vous êtres tjrs dans cette tentation totalitaire et je vois qu'il n'y a pas bcp d'espoir). Je ne touche aucun royalties et vous met au défi de prouver le contraire. De même, mon dernier essai La dernière Croisade est en lecture gratuite et intégrale sur Calaméo (lien sur ce blog) et mon éditeur Nicolas Grondin des éd. L'Arganier reverse intégralement et directement mes droits d'auteurs à la Croix Rouge au profit de Haïti. Vous pouvez vérifier auprès de lui. Donc, vous tombez mal côté business, je m'en moque comme de ma première chemise. Ma plume me permet de vivre autrement.
Allez, calmez-vous, c'est Pâques, vous êtes décidément très nerveux et encore plus mauvais perdant...

Véronique Anger-de Friberg a dit…

Ah au fait, j'ai renoncé à essayer de lire votre lettre ouverte aux journalistes (un pays qui a encore des journalistes libres de s'exprimer, quel scandale !). Mal écrit, trop long, pénible quoi. Je n'ai que faire de l'opinion d'un "corbeau" puisque c'est ainsi qu'on appelle ceux qui envoient des lettres anonymes... (non signées de leur véritable identité). Vous devriez lire cet autre article, mais il va encore vous rendre hystérique, "Le règne des corbeaux" : http://veroniqueanger.blogspot.com/2010/01/le-regne-des-corbeaux.html

Unknown a dit…

quelle étrange commentaire...
voilà qu'on en appelle à la levée de l'anonymat, alors que le blog de Véronique Anger est bien l'un des seuls qui soit transparent, on en appelle à la rémunération du blog, alors que ce blog est sans rémunération ,comme AgoraVox ou Post.fr...
Plus grave, on en appelle à la livraison, la dénonciation des sources venant d'un journaliste professionnel... Ce Manicore, un corbeau, qui voudrait couper des têtes est l'exemple parfait de ces religieux idéologues qui veulent sauver le monde en éradiquant les contestataires...
ne lui répondez pas, madame, de grâce... il n'en vaut pas la peine, il est de ceux qui emploient le "négationnisme" sans éthique, qui dénonceront pour déportation, un jour prochain, le voisin qui a laissé couler plus que la norme, son eau chaude.

Véronique Anger-de Friberg a dit…

Merci cher Christian... J'aurais dû écouter votre conseil, mais je l'ai vu trop tard... Enfin, j'aime bien qu'on me déteste pour une bonne raison et ce Monsieur en appelait une ;-) Voilà qui devrait réjouir ce courageux personnage qui rêve d'une époque où les milices mettaient au pas les journalistes qui osaient encore s'exprimer librement...

Véronique Anger-de Friberg a dit…

Christian, nous savons qui se cache derrière Manicore, il s'agit de Jancovici ! Elle bonne celle-là... qui recourt à l'anonymat pour exprimer ses idées (a-t-il peur de son ombre totalitaire ?!).
Qd un climato-alarmiste déclare sans sourciller : "Un média est-il dans son bon droit quand il donne de l'espace à Allègre, Gallam ou Courtillot (...) parce que toutes les opinions ont droit au chapitre ?"." A quand une milice anti-sceptique ? Au secours... la tentation totalitaire est bien réelle.

Unknown a dit…

Bravo pour la tenue intellectuelle de votre blog, ce qui ne vous empêche pas d'être souriante et jolie.

J'ai consulté le site des 36 000 signatures: j'y trouve 10 000 signatures d'ingénieurs technologues et plein d'autres qui ne sont pas compétents sur le sujet mais SEULEMENT 36 climatologues!

Que s'est-il passé? piratage des partisans du réchauffisme?

Véronique Anger-de Friberg a dit…

A l'individu qui signe "M" et envoie des posts hystériques et incohérents en plus d'être injurieux : consultez ma Netiquette (dans la partie gauche du blog) svp ne seront pas publiées. Ne vous fatiguez plus, vous êtes en "indésirable" et je ne verrai donc même pas vos autres posts. Ce n'est pas un défouloir ici, c'est un lieu d'échange. Si vous n'êtes pas capable de vous maîtriser, je vous invite à consulter un psychiatre.